Les interactions sociales
On sait bien qu'en situation d'interaction sociale, il y a une partie du message qui passe par les mots, mais il y a aussi toute une partie du message qui est dite "non-verbale". Ce sont les regards, les soupirs, les tons de voix et les intonations, les gestes, les postures, les clins d'œil, les tapes sur l'épaule, etc. Tous ces signes subtils nous transmettent une quantité majeure d'informations sur l'état de l'autre personne, sur ses réactions émotives et sur sa proximité face à nous. Il est essentiel de décoder ces messages non-verbaux que nous envoient les autres afin d'être en harmonie avec eux lors de nos interactions. Les enfants atteints du SDNV ont de la difficulté à décoder ces signes, percevoir l’effet de leur comportement chez les autres et comprendre ce que l’on attend d’eux en situation sociale. En raison de cette difficulté sociale (et d’autres caractéristiques cognitives), le Syndrome de Dysfonctions Non-Verbales peut être faussement diagnostiqué comme un syndrome d'Asperger. Cependant, à la différence d’un enfant présentant un syndrome d’Asperger, un enfant ayant un SDNV recherche l’amitié des autres enfants et ne présente pas d'intérêts stéréotypés.
Les habiletés visuo-spatiales
L'hémisphère droit du cerveau se spécialise dans le traitement des informations visuelles et spatiales. Il nous permet notamment de se faire des images mentales, c'est-à-dire de visualiser mentalement quelque chose qui n'est pas devant soi. Les enfants qui présentent un SDNV auront notamment des difficultés à juger les distances et les vitesses dans les sports, à assembler des casse-têtes ou des légo en suivant un plan, à retrouver leur chemin pour aller quelque part, et même à se faire des images mentales des personnages et des lieux lorsqu'ils lisent un texte. Ces enfants paraissent aussi inattentif sur le plan visuel et semblent ne pas porter attention aux détails, ce qui peut mener à un faux diagnostic de Trouble de Déficit de l'Attention (TDAH).
La compréhension de l'implicite
La compréhension de l'implicite, c'est la capacité à "lire entre les lignes", à comprendre des métaphores et à comprendre l'ironie ou les double-sens. Les enfants qui ont le SDNV semblent incapables de déduire ce qui semble évident pour tous les autres enfants. Il est nécessaire de tout verbaliser, de tout expliquer en mots, et de ne jamais assumer que l'enfant déduira ce qui n'est pas dit. Ainsi, malgré de bonnes compétences en lecture, ils ont parfois de la difficulté à accéder au sens de ce qu’ils lisent car ils ne déduisent pas les informations qui ne sont pas explicitement écrites.
L'organisation, la planification et l'attention
Les enfants qui ont un SDNV peuvent paraître désorganisés, ce qui peut amener les parents ou les enseignants à croire qu'il s'agit d'un trouble de déficit de l'attention / hyperactivité (TDAH). L'hémisphère droit permet de donner une structure dans l'exécution d'un travail, il permet de structurer les étapes. L'hémisphère droit perçoit l'idée générale autour de laquelle doivent être organisées les étapes d'un travail. Par exemple, en composition de texte, l'hémisphère droit permet d'organiser les phrases de façons à ce que leur tout fasse passer un message. Le texte d'un enfant ayant un SDNV est souvent une énumération d'idées qui n'amène pas une progression dans le texte. Dans la vie de tous les jours, leurs difficultés d’organisation leur fait préférer des activités routinières et rend difficile la gestion d’activités qui demandent plusieurs étapes ou l’organisation d’un agenda, L’attention constitue également souvent une faiblesse importante pour ces enfants. Ils sont facilement distraits, ne parviennent pas à rester concentrés sur une longue période de temps, et ont beaucoup de difficultés à traiter plusieurs informations à la fois.
La motricité
Les enfants qui ont le SDNV ont souvent trouble de la coordination motrice. Ils ont de la difficulté à relier le traitement de l’information visuelle avec la séquence motrice. Ainsi, ils ont de la difficulté dans l’apprentissage d’activités comme patiner, ou faire du vélo. La motricité fine est également affectée, ce qui les amène à délaisser les activités manuelles. Ces enfants paraissent souvent maladroits et ont besoin de se parler lorsqu’ils manipulent des objets.