Le TSA, c’est quoi ?
Le trouble du spectre de l’autisme, ou TSA, est un trouble affectant le développement du cerveau. Il est donc présent à partir de la naissance, et persistera pour la vie. Environ 2,3% de la population en serait atteinte.
Pour l’enfant ou l’adulte atteint du TSA, la communication sociale et les interactions sociales sont difficiles. Ils auront de la difficulté non seulement à considérer, mais également à comprendre ce que vit une autre personne au cours d’une interaction sociale. En interaction sociale, les personnes atteintes du TSA peuvent donc :
- Ignorer le tour de parole d’une autre personne ;
- Ignorer les signes d’impatience d’une autre personne ou son envie de quitter la discussion par exemple ;
- Formuler des paroles blessantes de façon malhabile, mais non méchante, sans réaliser l’impact de leurs mots sur l’autre ;
- Avoir de la difficulté à lire les réactions émotives des gens autour d’eux, et à y être empathiques ;
- Avoir eux-mêmes de la difficulté à appuyer leur message d’expressions faciales ou de gestes propres à la communication ;
- Avoir de la difficulté à montrer de l’intérêt pour les autres ;
- Avoir de la difficulté à ajuster leur comportement au contexte.
- Avoir des intérêts restreints pour le partage de jeux et une nette préférence pour les activités en solitaire.
- Avoir des intérêts marqués pour les lumières scintillantes et l'eau en mouvement.
Les profils de TSA peuvent être très variables d’un enfant à l’autre. Certains ne développeront jamais (ou très peu) le langage, d’autres pourront avoir un langage très élaboré et marqué de belles formulations et d’un riche vocabulaire.
Ces derniers donnent cependant souvent l’impression de plaquer des phrases toutes faites, avec des intonations dans la voix qui paraissent incompatibles avec les mots exprimés. Ils laissent ainsi une impression de «bizarrerie» aux yeux des gens avec qui ils interagissent.
Les personnes atteintes du TSA présentent également ce que l’on appelle des comportements répétitifs ou stéréotypés. Les enfants peuvent par exemple avoir tendance à aligner les jouets plutôt que de jouer avec, ou chercher à faire tourner les roues des petites voitures avec leur doigt plutôt que de jouer avec la petite voiture.
Leurs intérêts peuvent être rigides et excessifs, comme l’enfant qui se met à s’intéresser aux avions, mais qui connaît le nombre de place dans chaque type d’avion commercial, la force et la marque des moteurs, ainsi que le modèle d’avion qui relie chaque grande ville.
Les comportements de la personne TSA sont souvent qualifiés de rigides et inflexibles, marqués par des routines ou des habitudes qui doivent être exécutés de façon rigide et inflexible à chaque jour.
Comment évalue-t-on le TSA ?
L’évaluation neuropsychologique traditionnelle ne permet pas d’évaluer le trouble du spectre de l’autisme. Cette évaluation permet de dépister la présence d’indicateurs ou de signes probants, mais ne permet pas le diagnostic de ce trouble.
L’évaluation du TSA se fait à l’aide de tests spécifiques à ce trouble. Au CERC, l’évaluation du TSA est effectuée par un neuropsychologue et un autre professionnel observateur (neuropsychologue, psychologue ou psychoéducateur) et comprend trois volets :
- Une évaluation des comportements autistiques tels qu’observés par les parents à travers le développement de l’enfant. Lorsqu’on évalue le TSA chez un adulte, on réfère soit aux parents, ou à des proches afin d’évaluer les comportements observés par l’entourage dans le quotidien.
- Une évaluation des comportements autistiques avec l’enfant ou l’adulte, en bureau. Notre protocole d’évaluation permet d’installer des contextes, en bureau, où les comportements autistiques, y compris les intérêts, devraient apparaître. Une grille rigoureuse nous permet de détecter ces comportements et de les noter.
- Une évaluation du potentiel intellectuel
Suite à l’évaluation, une séance supplémentaire avec les parents ou avec l’adulte évaluée nous permet d’expliquer clairement les résultats et la présence ou non d’un diagnostic de TSA.
Est-ce vrai que les vaccins peuvent provoquer un trouble du spectre de l’autisme chez un enfant ?
Vous avez peut-être entendu circuler cette rumeur qui suggère que les vaccins (par exemple contre la grippe ou COVID) avaient déclenché un trouble du spectre de l’autisme chez des enfants jusque-là exempts de tels symptômes.
Heureusement, cette association entre les vaccins et le TSA relève du mythe ou des tristes théories conspirationnistes. Des centaines d’articles scientifiques ont étudié la question et concluent en cette absence de lien de causalité entre vaccination et TSA.
Notamment une méta-analyse de Taylor et ses collaborateurs*, regroupant plus d’un million d’enfants, conclue en l’absence d’association entre la vaccination et l’apparition de symptômes autistiques.
*Taylor, L.E., Swerdfeger, A.L. & Eslick, G.D (2014). Vaccines are not associated with autism: an evidence-based meta-analysis of case-control and cohort studies. Vaccine, 32 (29), 3623-3629.
Quelles interventions fonctionnent chez un enfant atteint d’un TSA ?
Les interventions comportementales effectuées en bas âge permettent souvent d’atténuer de manière significative les symptômes de l’autisme.
Ces interventions visent à enseigner plus explicitement les relations sociales, outiller l’enfant à la communication sociale, développer la lecture des émotions de l’autre et apprendre les comportements attendus selon différents contextes.
Ces interventions ne permettent pas de traiter ou de guérir le TSA, mais permettent d’en atténuer les impacts et de favoriser un meilleur ajustement social et une meilleure intégration au groupe de pairs. La thérapie ABA (Applied Behavior Analysis) est l’une des mieux établies.
Elle est utilisée mondialement et ses effets bénéfiques sont bien documentés.
Quand détecter un trouble de l'autisme ?
Certains enfants montrent des signes du TSA ou des retards dans leur développement dès leurs premières années, attirant l'attention des parents et des professionnels de la petite enfance. Pour d’autres, sans retard apparent dans les domaines langagier ou moteur, les symptômes peuvent devenir plus évidents à leur entrée à l'école.
L’identification précoce de ces signes facilite une évaluation adéquate et un dépistage du trouble. Notre centre, fort d'une équipe spécialisée dans le TSA et équipé d'outils cliniques appropriés, se consacre au diagnostic et à l’accompagnement des enfants concernés.
Nous offrons un soutien aux familles, en fournissant des informations, des ressources, et des services ciblés pour promouvoir le développement, la communication, et les compétences sociales de l’enfant, tout en abordant les préoccupations des parents et en évaluant les facteurs de risque.
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Nos neuropsychologues
Notre équipe de neuropsychologues à Montréal, Laval et Brossard, composée de professionnels accrédités, offre un accompagnement spécialisé aux individus confrontés à des troubles neurologiques. Nous élaborons des plans d'intervention personnalisés et soutenons les familles dans la promotion du bien-être et de la réussite cognitive.
